QUELQUES BALADES CONTEES EN HISTOIRE
- LES AVENTURES DE PERSEE au Musée du Louvre, Paris
Danaé, la fille du roi d’Argos, est enfermée adolescente dans une tour par son père, qui espère ainsi échapper au destin annoncé par l’oracle, celui d’être tué par son petit-fils. Malgré toutes ces précautions, Zeus, épris par la beauté de Danaé, se transforme en pluie d’or et s’unit à elle. Il en naît un garçon, Persée. Mère et fils sont chassés d’Argos et se réfugient dans une petite île. Des années plus tard, Persée, devenu jeune homme, part pour tuer Méduse, affreuse femme dont le regard transforme en pierre tout être vivant. Grâce à sa force, à son intelligence et à l’aide des dieux, Persée sort victorieux de cette entreprise et de beaucoup d’autres. Entre autres, il sauve Andromède, princesse éthiopienne, de son sacrifice au monstre marin qui ravageait les côtes de son pays. Persée l’épouse et, après avoir retrouvé Danaé, ils reviennent tous à Argos, où le roi s’était enfui, suite à une révolte du peuple. Persée devient le nouveau souverain et tuera son grand-père, sans le savoir, lors d’un mauvais tir de son javelot pendant des jeux d’athlétisme.
Oeuvres principales utilisées :
Joachim Wtewael, Persée secourant Andromède ; Paul Rubens, Le conseil des dieux pour le mariage de France et d’Espagne (département peinture du Nord)
- L’ENLEVEMENT D’EUROPE au Musée Gustave Moreau, Paris
Europe, princesse d’Asie Mineur, est enlevée par Zeus, amoureux d’elle, qui s’est changé en un magnifique taureau blanc. Il la transporte au-delà de la mer, sur un nouveau continent qu’il donne à la jeune fille et aux enfants qui naîtront de leur union. Cette nouvelle terre prendra le nom de la princesse, en mémoire de sa beauté. Ce n’est le début d’une longue saga avec de nombreux personnages (Minos, le Minotaure, Thésée, Ariane, Dyonisos) et et d’incroyables aventures.
Oeuvres principales utilisées : Gustave Moreau, Europe, Pasiphaé, Jupiter et Sémélé (3e étage)
- LE PORTRAIT OVALE au Musée Léon Bonnat, Bayonne
C’est l’histoire d’un peintre tellement habile qu’on dit qu’il a fait un pacte avec le diable et qu’il vole l’âme au choses pour la mettre dans les toiles et donner vie à ce qu’il peint. Le jour où il se marie, il veut tout de suite faire le portrait de sa femme. Elle pose alors pour lui pendant toute la journée pour plusieurs semaines. Il ne s’aperçoit pas que sa femme perd alors ses couleurs et sa santé au fur et à mesure que son portrait prend de la chair. Quand finalement le peintre donne son dernier coup de pinceau aux yeux du portrait, sa femme tombe à terre morte. On dit que dans le manoir où ils ont vécu, il y a toujours ce portrait ovale, d’une belle femme qui vous observe et vous suit du regard, on dit que son âme y est prisonnier pour toujours.
Oeuvres utilisées :
Ecole Hollandaise, Portrait d’un artiste ; John Hoppner, Tête de femme (galerie des portraits)
- HISTOIRES D’AMOUR au Centre d’art contemporain de Kerguéhennec, Bignan (56)
Sur cinq plaques ovales clouées sur le tronc d’arbres, sont inscrit les noms de cinq couples de la littérature occidentale : Julie/Saint-Preux (La nouvelle Eloïse, Volatire), Angelica/Medoro (Le Roland Furieux, Ariosto), Oenone/Pâris (Lettres d’amour, Ovide), Gallus/Lycoris (Bucholiques, Virgile), Roselind/Orlando (Comme il vous plaira, Shakespeare). Toujours, à un moment important de ces amours, l’un ou les deux amants écrivent leur nom dans l’écorce des arbres témoins de leur histoire passionnée, qui est ici racontée dans ces lignes principales.
Oeuvre utilisée : Ian Hamilton Finlay, Noms de plaques, noms d’arbres (parc de sculptures)
- SAINTE CATHERINE D’ALEXANDRIE au Musée Unterlinden, Colmar
Catherine, fille du roi d’Egypte, est belle, intelligente, cultivée et… chrétienne en période de persécution. L’empereur Maxence, amoureux d’elle, essaie de la dissuader de sa foi. Elle refuse ses avances et réussit même à convertir, grâce à son éloquence, cinquante savants païens. Devant son obstination, furieux, Maxence la condamne au supplice de la roue dentée, mais celle-ci explose en mille morceau avant que Catherine n’y soit attachée. Catherine est alors décapitée et son corps est porté en ciel par une armée d’anges.
Oeuvre utilisée : retable de Sainte Catherine (salle des retables)